Nom de l’auteur/autrice :Urban Act' Magazine

Kim Jones quitte Dior

Le 31 janvier 2025, l’annonce a secoué l’univers de la mode : Kim Jones, directeur artistique de Dior Homme depuis 2018, quitte la maison de luxe. Après avoir marqué un tournant dans l’histoire de la mode masculine, le créateur britannique laisse derrière lui un héritage de collections avant-gardistes et de collaborations emblématiques. Kim Jones quitte Dior. En apportant une vision moderne et audacieuse à la maison de luxe, l’artiste a redéfini les codes de la mode masculine. Sous sa direction, Dior Homme a brillamment fusionné héritage et influences contemporaines, alliant couture raffinée et touches streetwear. Ses collaborations avec des figures comme Travis Scott et sa marque Cactus Jack, ou encore des géants comme Nike et des artistes comme Daniel Arsham, ont fait de ses collections de véritables événements, repoussant sans cesse les frontières entre luxe et culture urbaine. Nommé directeur artistique de la ligne Homme en 2018, Kim Jones a su séduire une nouvelle génération de consommateurs, tout en restant fidèle à l’essence de la maison. À travers des défilés spectaculaires et des créations marquantes, il a su mêler tradition et modernité, et faire de Dior Homme une référence dans le monde de la mode masculine contemporaine. L’annonce de son départ, bien que surprenante, n’a pas été accompagnée de détails concernant ses projets futurs, ni des raisons exactes de son départ. Toutefois, son impact sur la maison Dior reste indéniable. Ce départ ouvre désormais une nouvelle page pour Dior Homme, une maison qui devra continuer d’évoluer sans la touche unique du créateur britannique. Les spéculations sur son successeur commencent, mais une chose est sûre : l’héritage de Kim Jones restera gravé dans l’histoire de la mode. – N.C.

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Louis Vuitton : le grand gagnant de cette Paris Fashion Week Homme

Le 21 janvier dernier, Louis Vuitton a dévoilé sa collection Homme automne-hiver 2025/2026. Sous la direction artistique de Pharrell Williams, la maison a proposé un défilé audacieux et avant-gardiste, tout en amplifiant son influence au-delà des podiums, notamment avec une présence remarquée lors des NBA Paris Games. Louis Vuitton a été omniprésent cette semaine. Tout d’abord, le mardi 21 janvier, avec Pharrell Williams, directeur créatif des collections Homme de Louis Vuitton, qui a présenté sa dernière collection en collaboration avec le designer japonais Nigo, dans le cadre majestueux de la Cour Carrée du Louvre. Un défilé où l’héritage intemporel de la maison s’est habilement mêlé à une modernité imprégnée de streetwear, incarnant la parfaite fusion entre sophistication et audace urbaine. Baptisée « Remember the Future », la collection puise dans les archives de Nigo, notamment l’influence du workwear du XXe siècle, pour offrir une réinterprétation du tailoring, résolument marquée par une approche urbaine. Ce mariage audacieux, fidèle à l’héritage laissé par Virgil Abloh, témoigne une fois de plus de la capacité de Louis Vuitton à repousser les frontières entre luxe et streetwear. Parmi les silhouettes, on remarque notamment le rose pastel, fil conducteur du défilé, qui apporte une touche de douceur aux pièces techniques, telles que celles en cuir et denim brut. Les sacs Speedy continuent d’être modernisés avec de nouveaux coloris, tandis qu’une palette de marrons s’invite sur les vêtements et accessoires. Un défilé ne serait rien sans ses invités, et celui-ci n’a pas dérogé à la règle. Le front row a réuni des personnalités de premier plan telles que Victor Wembanyama, Travis Scott, Idris Elba, Adrien Brody, Pusha T, ou encore Omar Sy. Ce parterre de stars a une fois de plus souligné la capacité de Louis Vuitton à attirer des icônes issues des mondes du sport, de la musique et du cinéma, confirmant ainsi l’universalité et l’influence de la maison. Mais l’empreinte de Louis Vuitton ne s’est pas limitée aux podiums. Lors des NBA Paris Games, qui se sont déroulés du 23 au 25 janvier, l’influence de la maison a été évidente. Les Spurs de Wembanyama, opposés aux Pacers d’Indiana pour deux matchs, ont, comme à leur habitude, fait sensation avec des looks méticuleusement choisis, dont de nombreuses pièces signées Louis Vuitton. Ce choix stylistique a renforcé l’attractivité de la marque au sein de l’élite sportive, laissant même penser à une possible collaboration. Même constat pour le chanteur Dadju, qui est apparu lors du match du 25 janvier, et pendant sa performance au NBA Paris Jam (match opposant des influenceurs), vêtu de tenues griffées Louis Vuitton, soulignant ainsi l’omniprésence de la marque dans cet événement. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par San Antonio Spurs (@spurs) Depuis 2018, avec l’arrivée de Virgil Abloh, Louis Vuitton s’est imposé comme une référence incontournable dans la culture urbaine. Son successeur, Pharrell Williams, poursuit cette dynamique en y insérant sa propre vision, où musique, mode et art s’entrelacent. Ce positionnement stratégique a permis à la marque de séduire une nouvelle génération de consommateurs, notamment les sportifs et artistes issus de la scène rap. Leader incontesté du luxe, Louis Vuitton poursuit son ascension fulgurante. Selon le classement BrandZ Top50 France 2023, la maison est valorisée à 102,2 milliards de dollars, devancée par Hermès à 57,5 milliards et Chanel à 57,1 milliards. Entre vision artistique affirmée et ancrage dans des événements culturels et sportifs majeurs, Louis Vuitton s’est imposé comme le grand gagnant de cette Fashion Week. Pari réussi pour Pharrell Williams, qui conjugue héritage et modernité pour assoir la suprématie de la maison sur la mode contemporaine. – N.C.  

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Pourquoi on pense que la Puma Speedcat ne décollera pas

Le 10 décembre dernier, Puma a organisé un événement à Milan, après Las Vegas, pour promouvoir la réédition de l’une de ses créations emblématiques : la Puma Speedcat. Entourée de stars et d’influenceurs internationaux, la marque espérait marquer les esprits et propulser ce modèle de basket au rang de must-have. Malgré une campagne marketing, semble-t-il, coûteuse et une tentative de buzz sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, la Speedcat peine à séduire le grand public. Pourquoi ? Dua Lipa, Emily Ratajkowski, Romeo Beckham, un parterre de stars et d’influenceurs venus des quatre coins du monde ont été invités le 10 décembre dernier par Puma à Milan afin de célébrer la Speedcat. Ce modèle emblématique de chaussures, lancé à l’origine en 1999 et inspiré de l’univers des sports automobiles, a été mis à l’honneur lors d’une soirée festive. Décor inspiré du désert du Nevada, paires offertes, arrivée de Dua Lipa en Porsche rouge : Puma a visiblement sorti le grand jeu pour marquer les esprits. Pourtant, au-delà de cette soirée fastueuse, le modèle semble peiner à laisser une empreinte durable dans l’imaginaire collectif. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Courir (@courir) Une stratégie marketing surévaluée ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que Puma n’a pas ménagé ses efforts pour faire de la Speedcat une icône. Sur Instagram, TikTok et autres plateformes, les posts sponsorisés ont fleuri depuis plusieurs mois, vantant les qualités de cette basket. L’événement de Milan en constituait la pièce maîtresse. Cependant, si de nombreux influenceurs ont mis en avant le modèle dans des contenus sponsorisés, il s’est fait nettement plus discret dans leurs publications spontanées. Un signe que les efforts de la marque peinent à résonner avec les attentes plus générales des consommateurs. Le recours massif aux influenceurs n’est, par ailleurs, plus une garantie de succès. Si ces figures permettent de générer une visibilité immédiate, elles ne suffisent plus à transformer un produit en phénomène. Les consommateurs sont de plus en plus critiques face à des campagnes jugées artificielles ou surjouées. Dans le cas de la Speedcat, cette impression de « marketing à outrance » pourrait même desservir la marque. Une vidéo avait, par exemple, été publiée il y a quelques mois par Puma sur ses réseaux sociaux, et donnait l’impression que le modèle était devenu un phénomène de mode à Paris. En réalité, il s’agissait d’un événement organisé dans la boutique parisienne Naked Copenhagen. Les réactions des internautes ne se sont pas fait attendre : « C’est mis en scène c’est pas possible mdrrr », « Je sais pas c’est quelle Paris, mais j’ai jamais vu ces chaussures. »   Un design peu convaincant L’un des freins majeurs au succès de la Speedcat réside dans son design. Avec ses lignes sportives, sa semelle noire, et ses coloris parfois flashy, la chaussure s’adresse avant tout à un public spécifique : les amateurs de sports automobiles ou les adeptes d’un style très affirmé. Mais pour le consommateur moyen, qui cherche une basket polyvalente et facile à associer à différentes tenues, la Speedcat paraît difficile à adopter. En témoignent les chiffres sur les plateformes de revente comme StockX, où les paires, notamment les OG, se revendent parfois sous leur prix de départ : un indicateur clair d’une faible demande. Cependant, on peut se demander si un design plus adapté pourrait changer la donne. Certains coloris comme l’Archive marron semblent connaître plus de succès, avec des prix de revente dépassant parfois leur valeur initiale. Cela montre que des ajustements subtils dans les coloris et les finitions pourraient rendre la paire plus attrayante et accessible à un public plus large.     Puma face à une concurrence redoutable Au-delà des défis propres à la Speedcat, Puma doit également composer avec un environnement concurrentiel dominé par des géants comme Nike et Adidas. En 2023, selon le site Statista, Nike a généré environ 51,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires, tandis qu’Adidas affichait plus de 21 milliards d’euros. Puma, en comparaison, a réalisé environ 4,5 milliards de dollars en ventes de chaussures et 3 milliards en vêtements. Par ailleurs, New Balance, un acteur en pleine ascension, a atteint 6,5 milliards de dollars de revenus, soit une croissance de 23 % par rapport à l’année précédente. Chiffre d’affaires des entreprises Adidas, Nike et Puma dans le monde de 2006 à 2023 – Source : Statista.com. Ces chiffres illustrent la difficulté pour Puma de rivaliser avec des marques qui dominent à la fois en termes d’innovation produit et de stratégie marketing. New Balance, par exemple, a su capitaliser sur des designs rétro et une authenticité perçue, pour séduire une clientèle toujours plus large. Puma, en revanche, semble peiner à trouver un positionnement clair et attractif dans cet univers saturé.   Une leçon de sincérité Ce semi-échec met en lumière une évolution fondamentale dans le rapport des consommateurs aux marques. Aujourd’hui, les gens recherchent des produits qui résonnent avec leur quotidien et leurs valeurs. Le matraquage publicitaire, même associé à des visages célèbres, ne suffit plus à créer un lien authentique. La Speedcat incarne une approche marketing qui semble en décalage avec cette quête de naturel. De plus, l’évolution des réseaux sociaux joue un rôle clé. Si ces plateformes restent des vecteurs puissants de communication, elles sont aussi des espaces où les utilisateurs développent une méfiance accrue envers le contenu sponsorisé. Les consommateurs sont de plus en plus aptes à discerner les stratégies commerciales derrière les posts d’influenceurs, et attendent des produits qu’ils soient d’abord plébiscités pour leurs qualités intrinsèques.   Un avenir incertain Pour l’instant, la magie n’opère pas. Mais tout n’est pas perdu pour la Speedcat. Avec des ajustements stratégiques – un design plus universel, des coloris plus sobres et une communication moins artificielle – Puma pourrait encore inverser la tendance. Ce cas illustre cependant une réalité plus large : dans un monde saturé de publicité, seule l’authenticité permet de se distinguer durablement. En fin de compte, la Speedcat souffre d’un décalage entre la vision de la marque et les attentes du public. Si

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Les Bucks remportent la deuxième édition de la NBA Cup 2024

Au terme d’une saison intense et mémorable, les “Deers” se voient sacrés champions de la deuxième édition de la NBA Cup face aux Thunder d’Oklahoma City au T-Mobile Arena de Las Vegas. Un couronnement qui pourrait probablement donner un élan vers un nouveau succès pour l’équipe de Giannis Antetokounmpo. Les Bucks en plein succès Après la victoire des Lakers l’année dernière, pour la première édition de la NBA Cup, ce sont les Bucks de Milwaukee qui remportent la finale de cette deuxième édition face aux Thunder d’Oklahoma City, sur le score de 97 à 81. Les fans de Milwaukee doivent notamment remercier le duo de choc Giannis Antetokounmpo et la légende des Blazers de Portland, Damian Lillard, fraîchement arrivé chez les Bucks la saison dernière, et qui insuffle un nouveau dynamisme à l’équipe. Pour son premier titre en NBA, Damian s’est illustré avec 23 points dans cette finale. Cependant, c’est le MVP du tournoi, Giannis Antetokounmpo, qui a véritablement porté l’équipe, signant un impressionnant triple-double : 26 points, 19 rebonds et 10 passes décisives. La performance collective des Bucks est également à saluer, avec 17 tirs à trois points réussis, consolidant leur domination tout au long de la rencontre. Cette détermination implacable leur a permis de décrocher le titre, consolidant ainsi leur position de prétendants sérieux à un nouveau sacre. Après leur succès en 2021, les Bucks semblent sur la bonne voie pour remporter un autre titre de champions NBA. Cette victoire a également mis en lumière les failles des Thunder, dont l’état d’esprit sur le parquet n’a pas reflété leurs performances habituelles en saison régulière. Thunder d’Oklahoma City : une finale manquée Avec 20 victoires pour seulement 5 défaites cette saison, les Thunder d’Oklahoma City, leaders de la Conférence Ouest, étaient largement considérés comme les favoris pour remporter ce championnat. Cependant, sur le terrain, la réalité a été bien différente. L’équipe a manqué d’adresse, terminant avec un faible taux de réussite de 34 % au tir. Même Shai Gilgeous-Alexander, leur joueur phare, auteur de 28 points, n’a pas suffi à inverser la tendance. L’inefficacité collective de ses coéquipiers et la défense solide des Bucks, notamment dans la raquette, ont en effet lourdement pesé sur le résultat. Malgré cette défaite, la performance des Thunder dans ce tournoi reste prometteuse. Leur parcours, face à des adversaires redoutables, mérite d’être applaudi. Comme les Bucks, les Thunder, nourrissent de grandes ambitions. En tête de la Conférence Ouest, ils affichent une détermination sans faille pour se qualifier et aller loin dans les playoffs. Peut-être assisterons-nous à une revanche en finale de la NBA, où les Thunder chercheront à prendre leur revanche. Ou bien, verrons-nous un doublé historique des Bucks, qui pourraient devenir la première équipe à remporter deux titres NBA dans la même saison. L’avenir nous le dira… Christopher Armstrong.

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Chanel désigne Matthieu Blazy comme son nouveau directeur artistique

C’est une annonce majeure dans le monde de la mode : Matthieu Blazy, designer franco-belge salué pour son talent et sa créativité, a été nommé directeur artistique de Chanel. Succédant à Virginie Viard, il prendra officiellement ses fonctions en 2025 et sera responsable des collections Haute Couture, Prêt-à-Porter et Accessoires de la maison. À 40 ans, Matthieu Blazy s’impose comme une figure clé du design contemporain. Après avoir marqué les esprits chez Bottega Veneta, où il a dirigé la création avec succès, il hérite d’une mission de taille : insuffler un nouvel élan à Chanel tout en honorant son héritage iconique. Un parcours remarquable Matthieu Blazy est loin d’être un inconnu pour l’industrie. Diplômé de l’école de mode bruxelloise La Cambre en 2007, il a affûté ses compétences chez des maisons prestigieuses telles que Maison Margiela, Céline ou encore Calvin Klein. Chez Bottega Veneta, il s’est distingué par sa capacité à réinventer l’identité de la marque avec des créations audacieuses mais discrètes, comme le fameux débardeur blanc et jean en cuir souple, devenu une icône moderne. Sous sa direction, Bottega Veneta a non seulement renforcé son image mais a également enregistré une progression notable de son chiffre d’affaires, même en période de crise. Outre ses talents de créateur, Matthieu Blazy est reconnu pour son approche humaine et collaborative. À l’écoute de ses équipes et des artisans, il met un point d’honneur à respecter le savoir-faire tout en le modernisant. Ce sens de l’équilibre, mêlant innovation et tradition, est un atout précieux pour une maison comme Chanel, dont l’identité repose sur la richesse de son patrimoine. Une vision attendue Chanel se trouve à un moment charnière. Après le départ brutal de Virginie Viard en juin dernier, et une période d’intérim assurée par les studios internes, l’arrivée de Matthieu Blazy est perçue comme une opportunité de redynamiser la maison. Avec sa capacité à créer des pièces à la fois intemporelles et modernes, il devra relever le défi de séduire de nouvelles générations tout en respectant l’ADN unique de Chanel. L’anticipation est grande, d’autant plus que le créateur franco-belge a su prouver qu’il était capable de transformer des marques en leur apportant un souffle nouveau, sans compromettre leur essence. Basé à Paris, il travaillera sous la direction de Bruno Pavlovsky, président des activités mode de Chanel, et collaborera étroitement avec les équipes pour écrire ce nouveau chapitre. Avec Matthieu Blazy à la barre, Chanel pourrait bien entamer une nouvelle ère, où modernité et tradition cohabiteront pour redéfinir les codes du luxe. La maison fait le pari d’un directeur artistique audacieux et raffiné, prêt à inscrire son empreinte dans l’histoire de la mode. – N.C.

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Red Bull BC One 2024 : India et Menno confirment leur statut de champions

Le samedi 7 décembre 2024, Rio de Janeiro a accueilli la finale de la 21ème édition du Red Bull BC One, la compétition la plus prestigieuse de breakdance au monde. Cette soirée mémorable a couronné deux champions hollandais, B-boy Menno et B-girl India, confirmant leur statut de figures majeures dans cette discipline artistique et sportive. B-boy Samuka : le champion de cœur et du public brésilien Cette édition du Red Bull BC One restera gravée dans les annales comme l’une des plus marquantes de son histoire, notamment grâce à l’incroyable parcours de B-boy Samuka. Véritable symbole de courage et de résilience, ce danseur brésilien, qui a perdu sa jambe droite à la suite d’un cancer durant sa jeunesse, performe avec une maîtrise impressionnante, que ce soit avec ou sans béquilles. Plutôt que de se laisser définir par son handicap, il a transformé la danse en une véritable thérapie, propulsant son talent parmi les meilleurs breakers mondiaux. Son énergie, sa technicité et son charisme ont réussi à faire vibrer le public brésilien, scandant son nom à chaque passage comme dans un stade Maracanã en feu. Bien que le danseur ait atteint les demi-finales, il s’est finalement incliné face à B-boy Menno, le futur vainqueur, dans un affrontement palpitant. Sa performance exceptionnelle lui a toutefois permis de conquérir le cœur des spectateurs, qui l’ont accueilli en héros. Menno et India : les maîtres incontestés du breaking C’est la première fois dans toute l’histoire de la compétition que les vainqueurs sont issus du même pays (Pays-Bas) et qui plus est… de la même équipe ! En effet, B-boy Menno et B- girl India sont membres des Hustle Kidz Crew, et ont pour habitude de s’entraîner régulièrement ensemble. Des grands maîtres, qui n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Pour la quatrième fois dans sa carrière (après 2014, 2017 et 2019), B-boy Menno a réussi l’exploit de remporter la ceinture de champion du Red Bull BC One, ce qui fait de lui le breaker le plus titré de l’histoire de la compétition. Il dépasse ainsi le précédent record partagé avec Hong10, qui comptait également trois victoires. À 35 ans, B-boy Menno continue d’impressionner par son originalité, ses transitions fluides et sa stratégie impeccable. « Je suis incroyablement heureux et encore sous le choc. Remporter un quatrième titre, c’est un rêve devenu réalité. Écrire l’histoire de cette manière est tout simplement incroyable », a-t-il déclaré après sa victoire contre B-boy Icey Ives (États-Unis) en finale. Du côté des femmes, B-girl India a également écrit une page de l’histoire du breaking. À seulement 18 ans, elle remporte son deuxième titre mondial après celui décroché à New York en 2022. Dans un duel acharné en finale face à B-girl Nicka (Lituanie), India a su imposer sa puissance et sa créativité pour s’emparer de la ceinture. « Ce titre est particulièrement spécial pour moi. Gagner la même année que Menno, mon coéquipier et mentor, est un accomplissement que je n’oublierai jamais », a confié B-girl India après sa victoire. Le breaking français s’illustre au Red Bull BC One Lors de cette 21ème édition du Red Bull BC One, la France était représentée par trois danseurs : deux B-girls, Syssy et Kimie, ainsi que B-boy Khalil. Tous trois ont démontré un talent remarquable, rendant fiers leurs supporters, même si leurs parcours respectifs se sont arrêtés avant les phases finales. B-girl Syssy, victorieuse du Last Chance Cypher France et qualifiée directement pour la phase finale, a fait preuve d’une détermination exemplaire. Malheureusement, elle a été éliminée dès le premier tour par B-girl Nicka, médaillée d’argent olympique, après un duel intense. De son côté, B-girl Kimie, repêchée grâce à la qualification directe de Syssy, a créé la surprise en atteignant les demi-finales, avant de faire face à la future championne, B-girl India. Sa puissance et sa créativité ont néanmoins confirmé son statut de talent à suivre, parmi une génération de danseuses déjà très prometteuses. B-boy Khalil, seul représentant masculin français, a fait une entrée remarquée dans la compétition. Grâce à son style unique et ses transitions, le danseur a su conquérir le jury et le public brésilien dès le premier tour. En quart de finale, il s’est finalement incliné dans un duel serré face à l’Américain B-boy Icey Ives, qui a su faire preuve de créativité et de dynamisme. Malgré l’absence de podium pour les Français, leurs performances ont montré que la France continue de jouer un rôle majeur dans le monde du breaking. Alors que la discipline continue de gagner en reconnaissance internationale, avec sa mise en lumière récente pendant les Jeux olympiques de Paris, le prochain chapitre s’écrira à Tokyo, au Japon, le 9 novembre 2025. Dès lors, une question demeure : Menno conservera-t-il son trône ou passera-t-il le flambeau à une nouvelle génération de breakers ? Une chose est certaine : le spectacle promet de nouveau d’être inoubliable. – Christopher Armstrong.

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La Haine : le film culte renaît sur scène en comédie musicale

Véritable chef-d’œuvre français du 7ème art, un classique même du cinéma français, criant de vérité sur le traitement des banlieues à son époque et aussi impactant d’actualité : La Haine revient dans les salles, mais cette fois-ci sur scène, sous forme de comédie musicale. Des chorégraphies scénarisées par B-boy Yamson, ancien champion du monde de breaking en 2001 avec les Wanted Posse et ancien chorégraphe de la chanteuse Madonna. Jusqu’ici rien n’a changé… ou presque C’est Matthieu Kassovitz lui-même qui est à l’initiative de ce projet. Réalisateur du film culte La Haine, sorti au cinéma en 1995, il réinvente, près de 30 ans après son œuvre sous la forme d’une comédie musicale. Cette fois, l’histoire prend vie sur scène, portée par des acteurs et des danseurs issus de la culture Hip-Hop, offrant une interprétation moderne de son message intemporel. Cette adaptation, fidèle à l’esprit du film, cherche à casser les codes du théâtre en proposant au public une expérience à la fois novatrice et dynamique, où la danse joue un rôle central et essentiel sur scène. Et pour cause : après des mois de casting, débutés en janvier 2024, des danseurs de toute l’hexagone et de tous les styles, ont été sélectionnées pour intégrer la troupe artistique, dont on retrouve certains grands noms du milieu, comme le prodigieux B-boy Tim, de Vagabond Crew (double champion du monde en crew 2011-2012). Le rap est également très présent sur scène avec des textes qui frappent, qui percutent et qui dénoncent, avec au casting une playlist incluant des rappeurs de toute génération comme Akhenaton, Médine, Youssoupha, ou encore Doria. Un réel spectacle représentatif de la culture Hip-Hop, qui offre une expérience à la fois similaire et différente du film de Kassovitz, tout en apportant une vision moderne des banlieues. Un phénomène artistique et de société L’adaptation du film en comédie musicale apporte une expérience complètement inédite, dont l’histoire se déroule non pas en face d’une caméra, mais devant le spectateur, qui ressent l’énergie et le dynamisme des acteurs présents sur scène. Car le spectacle événement est aussi un phénomène de société. Comme le souligne le titre “Jusqu’ici rien n’a changé”, les tensions sociales et raciales d’hier demeurent tristement actuelles. En ce sens, l’adaptation intègre des éléments contemporains, tels que les smartphones et des événements récents, afin de refléter avec justesse les problématiques des banlieues françaises aujourd’hui. L’ensemble est sublimé par une scénographie dynamique, mêlant un plateau tournant en avant-plan et des images animées projetées sur un écran géant en arrière-plan, interagissant harmonieusement avec les mouvements du plateau. Cette mise en scène immersive, renforcée par des visuels d’une qualité exceptionnelle, brouille habilement la frontière entre les décors réels et ceux en 3D, plongeant les spectateurs au cœur de l’action. Depuis sa première représentation à La Seine Musicale de Paris en octobre, le spectacle rencontre un succès retentissant. Initialement prévu pour une durée limitée, il a été prolongé jusqu’au 5 janvier prochain pour répondre à l’engouement des spectateurs. Après cette date, la troupe partira en tournée dans plusieurs grandes villes de France, permettant à un public encore plus large de découvrir cette expérience unique (découvrez toutes les dates ici). Cette adaptation n’est pas seulement une réinterprétation du film, mais aussi un hommage vivant à l’œuvre originale. Elle offre une expérience enrichissante à ceux qui la découvrent, tout en ravivant la nostalgie de ceux qui ont vu le film dans les salles obscures il y a près de 30 ans. En définitive, ce projet audacieux et novateur démontre que, même après trois décennies, La Haine reste plus que jamais d’actualité. À travers cette adaptation, Matthieu Kassovitz et sa troupe parviennent à renouveler le regard sur les problématiques sociales et raciales, tout en célébrant la culture Hip-Hop et l’énergie de la scène. Un rendez-vous à ne surtout pas manquer, donc ! – Christopher Armstrong.

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LVMH se sépare d’Off-White

LVMH a indiqué avoir vendu Off-White, la marque fondée par Virgil Abloh, à l’entreprise Bluestar Alliance. Cette cession intervient alors que la marque peine à maintenir sa notoriété après le décès de son créateur. Le géant français du luxe, LVMH, a annoncé la vente de la marque emblématique Off-White à Bluestar Alliance, une entreprise américaine de gestion de marques. Cette annonce a été faite le 30 septembre 2024, un jour symbolique qui aurait marqué le 44e anniversaire de son fondateur, Virgil Abloh, décédé en novembre 2021. Reconnu pour son approche novatrice en matière de mode, Virgil Abloh a su fusionner les univers du luxe et du streetwear. Il avait fondé Off-White en 2012, transformant rapidement la marque en une référence incontournable, avant d’être propulsé directeur artistique pour homme chez Louis Vuitton. « Virgil était un pionnier de la création qui a eu un impact profond sur l’industrie mondiale de la mode et la communauté créative. L’acquisition d’Off-White représente une opportunité unique pour Bluestar Alliance d’honorer et de construire sur l’héritage durable de Virgil Abloh. Son approche visionnaire de la mode résonne profondément avec nos valeurs fondamentales », a indiqué Joey Gabbay, PDG de Bluestar Alliance, dans un communiqué. La décision de LVMH de céder Off-White intervient alors que la marque a rencontré des difficultés à maintenir son élan après le décès de Virgil Abloh. En 2019, LVMH avait acquis 60% de la société, avec des ambitions de croissance et d’expansion. Depuis, les ventes ont baissé, certains revendeurs ayant même décidé de ne plus distribuer ses produits. Les termes de la transaction n’ont pas été révélés, mais il est clair que Bluestar Alliance, qui possède déjà des marques telles que Bebe et Scotch & Soda, voit en Off-White un potentiel à exploiter. Cette vente illustre également une tendance plus large dans le secteur du luxe, où les grandes marques cherchent à se repositionner et à s’adapter à un marché en constante évolution. – N.C.

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Hedi Slimane quitte la direction artistique de Celine

Après sept années d’influence à la direction artistique, Hedi Slimane quitte Celine, a annoncé LVMH. Il sera remplacé par un ancien de la maison, Michael Rider. La nouvelle est tombée ce mercredi, au lendemain de la clôture de la Fashion week parisienne : Hedi Slimane tire sa révérence, après sept années marquées par une transformation radicale de la maison Celine, notamment avec la suppression de l’accent sur le « e » de Céline. Avec son style sexy rock, Hedi Slimane a revisité l’ADN de la marque et a su la repositionner dans le très haut de gamme. Sous sa direction artistique, Celine a vu son chiffre d’affaires exploser, passant d’environ 500 millions d’euros en 2017 à près de 3 milliards aujourd’hui. Le créateur a également réussi à capter une nouvelle génération de consommateurs, grâce à des collections audacieuses et désirables, mêlant des pièces emblématiques comme les jeans et les sacs à main. Bien que son approche radicale ait suscité des critiques à ses débuts, il a su imposer un style parisien chic et bohème, séduisant à la fois les puristes de la mode et une clientèle plus jeune. La succession sera assurée par Michael Rider, qui prendra la relève en janvier 2025. Un nom familier pour les initiés de Celine. Ancien directeur de la création du prêt-à-porter féminin sous Phoebe Philo entre 2008 et 2018, Rider a joué un rôle clé dans la définition de l’ADN minimaliste et intemporel qui caractérisait cette période. Diplômé de l’université Brown, il a ensuite quitté Celine lors de l’arrivée d’Hedi Slimane pour rejoindre Polo Ralph Lauren à New York, où il a dirigé la ligne créative de la marque américaine. Fort de cette expérience internationale, Rider est perçu comme un choix stratégique capable de redonner à Celine une vision plus classique tout en maintenant l’élan créatif initié par Slimane. Son retour chez Celine marque une nouvelle phase pour la maison, avec une opportunité unique de réconcilier l’héritage laissé par Phoebe Philo avec les innovations apportées par Slimane. Avec sa maîtrise des codes de la maison et sa connaissance fine du luxe, Michael Rider, semble bien placé pour poursuivre cette aventure tout en insufflant une nouvelle direction à la marque, dans un contexte économique où les attentes des consommateurs évoluent vers des produits plus discrets, reflet de la tendance « quiet luxury ». Hedi Slimane est, quant à lui, pressenti pour prendre la direction artistique de Chanel, toujours sans directeur artistique depuis le départ de Virginie Viard en juin dernier. Fort de son expérience et de ses succès dans des maisons comme Dior et Saint Laurent, le créateur pourrait apporter sa touche audacieuse et avant-gardiste à Chanel, redynamisant ainsi l’identité de la marque. – N.C.

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Bottega Veneta dévoile une collection de 5 parfums

De plus en plus de maisons de luxe investissent dans l’univers de la beauté, et Bottega Veneta ne fait pas exception. Après Hermès, qui a élargi son offre avec des produits de maquillage, et Balmain, qui vient de lancer sa gamme de parfums et une première boutique Balmain Beauty, la maison italienne fait son entrée avec une collection de fragrances signée Matthieu Blazy. Bottega Veneta dévoile pour cet automne une collection olfactive prestigieuse qui puise son inspiration dans l’héritage de la maison et l’histoire culturelle de Venise. Le directeur artistique de la marque, Matthieu Blazy, a souhaité rendre hommage à la ville, point de rencontre entre cultures et influences, en créant cinq fragrances qui allient des ingrédients naturels venus des quatre coins du monde. À l’image de l’iconique tissage de cuir Intrecciato, chaque parfum tisse des essences rares pour offrir des créations olfactives à la fois raffinées et contemporaines. Come with Me associe la vivacité du bergamote italien à la douceur de l’iris français. Déjà Minuit tisse un duo entre le géranium de Madagascar et la cardamome du Guatemala. Alchemie combine la baie rose brésilienne à la myrrhe précieuse de Somalie. Acqua Sale fusionne le labdanum boisé d’Espagne à l’huile de genièvre macédonienne pour évoquer l’odeur enveloppante de l’eau salée, tandis que Colpo di Sole évoque la chaleur méditerranéenne en mariant l’huile d’angélique française à l’absolue de fleur d’oranger marocaine. Depuis sa prise de poste en 2021, Matthieu Blazy met un point d’honneur à souligner l’importance du toucher, tant dans les matériaux des créations de la maison que dans la confection artisanale qui en fait la renommée. On retrouve cette sensibilité dans l’expérience olfactive des parfums, qui se dévoilent progressivement au contact de la peau et se révèlent pleinement avec le mouvement. Chaque fragrance s’adapte subtilement à celui qui la porte, apportant une touche de raffinement et de caractère. Le directeur artistique de Bottega Veneta ne s’est pas arrêté à la création des senteurs, mais a également réimaginé le flacon comme un objet d’art à part entière. La bouteille, tout en verre translucide, est une ode à Venise, rappelant l’eau lagunaire et les formes souples du cuir qui ont marqué l’esthétique de la maison de luxe. Sa texture fluide et ses bulles d’air uniques recréent l’aspect du verre soufflé à la main, en hommage aux maîtres verriers de Murano. Chaque flacon devient ainsi une pièce unique, portée par une base en marbre vert qui rappelle les créations architecturales de Venise. Le bouchon en bois sculpté, gravé d’une bague métallique, fait écho aux pilotis des palais vénitiens, symbolisant une architecture inversée. Cet objet de luxe durable, sans plastique et entièrement rechargeable, incarne une véritable fusion entre le design contemporain, la durabilité et l’artisanat vénitien. En alliant esthétique et responsabilité, Bottega Veneta propose une expérience sensorielle unique tout en répondant aux attentes croissantes en matière de durabilité dans le secteur des parfums de luxe. – N.B.

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