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Breaking – JO 2024 : B-girl Ami et B-boy Phil Wizard décrochent l’or olympique

Lors de la cérémonie de remise des médailles, le monde entier a découvert les tout premiers champions olympiques de breaking : la Japonaise B-girl Ami et le Canadien B-boy Phil Wizard. Le Français Dany Dann a, quant à lui, remporté la médaille d’argent, une performance qui vaut tout l’or à ses yeux. Des larmes et des joies Ce fut un moment historique pour la culture hip-hop. Les épreuves de breaking des 9 et 10 août, organisées sur la place de la Concorde à Paris, ont réuni 16 des meilleurs B-boys et 16 des meilleures B-girls du monde entier. Et qui de mieux que le rappeur Snoop Dogg pour donner le coup d’envoi de cette nouvelle discipline olympique ? Si des compétitions prestigieuses comme le Red Bull BC One nous ont habitués à des duels alliant stratégie et improvisation, ces Jeux ont contraint les danseurs à repousser leurs limites en étant jugés sur cinq critères : la technique, le répertoire, l’exécution, la musicalité et l’originalité. À l’image d’un match de poule en football, les danseurs, répartis en groupes de quatre, devaient affronter leurs homologues et accumuler un maximum de points. L’endurance était essentielle, et il était crucial de disposer d’un large éventail de mouvements pour convaincre les juges. Ceux qui ne parvenaient pas à se renouveler, comme le Sud-Coréen Hong 10, se voyaient éliminés en phase de qualification. Ce fut également le cas pour le Japonais Hiro 10, qui a fini en pleurs après avoir été battu par l’Américain B-boy Victor. Néanmoins, il y a eu de belles surprises, notamment la performance de la danseuse lituanienne Nicka. À seulement 17 ans, elle a ébloui les juges et le public avec ses phases, ses freezes, et son attitude sur scène. Elle s’est hissée jusqu’en finale face à B-girl Ami. Mais la Japonaise, déjà championne du Red Bull BC One en 2023 à Roland Garros, a réitéré son exploit parisien en devenant la toute première championne olympique de l’histoire du breaking. Côté B-boys, c’est le Canadien Phil Wizard qui a remporté le prestigieux titre olympique. Déterminé à ne plus perdre à Paris depuis sa défaite au dernier Red Bull BC One, il n’a laissé aucune chance à son adversaire. Un moment très émouvant car Phil Wizard n’a pu retenir ses larmes lors de la remise des médailles, exprimant ainsi tout l’amour qu’il porte à son art. Une médaille d’argent pour la France Malheureusement, l’équipe de France de breaking n’a pas réussi à s’imposer dans cette discipline. Tous, sauf un. Dany Dann. Le danseur guyanais s’est qualifié pour les phases finales en éliminant les favoris de la compétition, dont les Américains Jeffro (en quart de finale) et Victor (en demi-finale), galvanisé par les acclamations de ses supporters français. En finale, l’histoire a pris néanmoins une autre tournure. Dany Dann n’a pas su renvoyer la pareille au redoutable Phil Wizard. Le danseur français devient ainsi vice-champion olympique en remportant une médaille d’argent. Notre gladiateur a livré un véritable parcours du combattant, se battant avec acharnement pour représenter la France au plus haut niveau. Cette médaille d’argent vaut de l’or aux yeux de ses proches, de ceux qui l’ont soutenu, de ceux qui l’ont aidé à progresser, et de toute la France qui a appris à aimer cet art qu’est le breaking. – C.A.

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Basket – JO 2024 : Team USA remporte la médaille d’or

L’équipe des États-Unis a une nouvelle fois prouvé sa suprématie mondiale en basket-ball en décrochant la médaille d’or lors de la finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. Face à une vaillante équipe de France, les Américains se sont imposés 98-87, signant ainsi leur cinquième titre olympique consécutif. Dès le coup d’envoi, le duel entre les deux équipes a tenu toutes ses promesses. La France, emmenée par un Victor Wembanyama exceptionnel avec au total 26 points et 7 rebonds, a tenu tête aux légendes américaines dans un premier quart-temps explosif. À ses côtés, Guerschon Yabusele a également livré une prestation de haut niveau avec 20 points, dominant la raquette et suscitant l’admiration du public, notamment grâce à un dunk exceptionnel sur LeBron James. Cependant, après un début équilibré, les Américains ont peu à peu imposé leur rythme. Stephen Curry, déjà auteur d’une demi-finale remarquable, a pris les commandes en terminant la rencontre avec 24 points, dont 8 paniers à trois points sur 12 tentatives. Kevin Durant a ajouté 15 points, 4 rebonds et 4 passes décisives, tandis que LeBron James, élu MVP du tournoi, a frôlé le triple-double avec 14 points, 6 rebonds et 10 passes décisives. Avec un pourcentage de réussite au tir de 53,7 %, dont un impressionnant 50 % à trois points (18 sur 36), Team USA a su se montrer implacable. À chaque tentative de retour des Français, notamment grâce aux efforts d’Evan Fournier et de Nando De Colo en fin de match, les Américains ont répondu avec une précision impressionnante. Stephen Curry, toujours aussi redoutable, a inscrit 12 points dans le dernier quart-temps, scellant définitivement le sort de la rencontre. Les Bleus, malgré leur combativité, ont terminé avec un honorable 47,9 % de réussite au tir, mais leurs shoots à trois points (30%) n’ont pas été suffisants pour renverser la vapeur. La gestion des pertes de balle, avec seulement 13 turnovers contre 17 pour les USA, témoigne d’une performance globalement solide, mais qui s’est heurtée à une équipe américaine tout simplement trop forte. Cette défaite n’enlève rien à la performance des Bleus qui repartent avec une médaille d’argent, leur deuxième consécutive après celle de Tokyo en 2020. Les Français peuvent être fiers de leur parcours dans ce tournoi de haut niveau, où ils ont su tenir tête à l’une des plus grandes équipes de l’histoire. Pour Team USA, cette victoire confirme une fois de plus leur domination sur la scène mondiale du basket-ball, tandis qu’ils célèbrent une nouvelle médaille d’or dans la ville lumière. – N.B.

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Basket – JO 2024 : la France et Team USA se hissent en finale

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 promettent une finale épique en basketball, où l’équipe de France affrontera la légendaire Team USA ce samedi 10 août pour décrocher l’or. Retour sur les qualifications de ces deux géants du basket mondial, après des demi-finales palpitantes qui ont tenu en haleine les fans du monde entier. La France : Une démonstration défensive de haut vol Jeudi soir, à l’Arena Bercy, l’équipe de France a arraché sa place en finale des Jeux Olympiques en s’imposant face à une redoutable équipe allemande championne du monde (73-69). Cette victoire n’est pas sans rappeler celle des Bleus à Tokyo en 2021, où ils avaient également atteint le podium. Pourtant, le chemin vers cette finale n’a pas été de tout repos. Les Français ont dû faire face à une Allemagne en pleine forme, menée par le duo dévastateur Franz Wagner et Dennis Schröder, qui a rapidement pris le contrôle du match. Dès les premières minutes, l’Allemagne a imposé son rythme, mettant la défense tricolore à rude épreuve et prenant une avance significative (2-12). Les Bleus, en difficulté, ont vu leur salut grâce à une performance défensive exceptionnelle. L’association tant attendue entre Victor Wembanyama et Rudy Gobert, les « Twin Towers », a joué un rôle crucial pour contenir l’attaque allemande. Wembanyama, après un début de match hésitant, s’est illustré avec un contre monumental sur Daniel Theis, déclenchant ainsi le retour français. En seconde mi-temps, Guerschon Yabusele a pris les rênes offensives, soutenu par un Wembanyama plus confiant, ce qui a permis aux Bleus de recoller au score (33-33). Le quatrième quart-temps a été marqué par une montée en puissance des Français, qui ont su résister à la pression allemande et garder leur avance jusqu’au coup de sifflet final. Avec cette victoire, la France s’assure une nouvelle médaille olympique, la quatrième de son histoire, et rêve désormais de décrocher l’or devant son public. Team USA : Un comeback héroïque face à la Serbie Les États-Unis ont également validé leur billet pour la finale en battant la Serbie, quelques heures après les Français, dans un match à couper le souffle (95-91). Menée de 17 points en seconde période, Team USA a dû puiser dans ses ressources pour renverser la situation, portée par un Stephen Curry en état de grâce. Curry, auteur de 36 points, a été le catalyseur de cette remontée spectaculaire, inscrivant 17 points dès le premier quart-temps et 9 dans le dernier pour sceller la victoire américaine. Pourtant, la Serbie, menée par Bogdan Bogdanovic et Nikola Jokic, avait pris une avance confortable grâce à une adresse exceptionnelle à trois points (15 tirs réussis). Mais c’était sans compter sur la défense américaine, qui a su élever son niveau dans les moments cruciaux, notamment dans un dernier quart-temps où la Serbie a été tenue en échec à longue distance. L’expérience et le sang-froid de joueurs comme LeBron James, auteur d’un rare triple-double olympique (16 points, 12 rebonds, 10 passes), ont également été déterminants. La performance collective des Américains, combinée à l’exploit individuel de Curry, leur permet ainsi de viser une cinquième médaille d’or consécutive aux Jeux Olympiques. Samedi soir à 21h30, l’Arena Bercy sera le théâtre d’une finale historique entre la France, portée par son public, et les États-Unis, en quête de gloire. Un duel au sommet entre deux des meilleures équipes de basketball du monde, qui promet un spectacle inoubliable. – N.B.

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Draft NBA : les Français dominent, LeBron James jouera avec son fils

C’est dans la nuit du 26 au 27 juin, que les résultats de la Draft NBA 2024 sont tombés. Après Victor Wembanyama l’année dernière, qui a marqué l’histoire en devenant le premier Français a être choisi en première position de la Draft NBA, la France renouvelle l’exploit avec 5 joueurs sélectionnés, dont un doublé inédit. Le fils de LeBron James a, quant à lui, été retenu par les Lakers, et jouera avec son père la saison prochaine. La french touch à l’honneur L’année dernière, le monde du basket-ball retenait son souffle pour découvrir quel maillot le jeune prodige Victor Wembanyama allait porter pour sa première saison en NBA. Premier Français à être retenu en première position à la Draft NBA, il était vu comme un Alien atterrissant dans un monde de gladiateurs. Cette année encore, la France connaît un bon cru pour ses jeunes joueurs qui vont rejoindre, dès la saison prochaine, le championnat de basket-ball le plus prestigieux au monde. Fait historique, un nouveau Français a été sélectionné en première position : Zaccharie Risacher. Ce jeune prodige de 19 ans, évoluant auparavant en tant qu’ailier à Bourg-en-Bresse, rejoindra dès la saison prochaine l’équipe des Atlanta Hawks. Fort de sa vivacité et de son jeu agressif en Betclic Elite (ex-Pro A), en plus de marquer le score, le Français a su séduire les Hawks qui comptent bien le mettre en avant pour enflammer de nouveau les parquets. Mais cette année, il n’est pas seul. Il est suivi en deuxième position par un autre joueur français : Alexandre Sarr. Un autre prodige du parquet, qui semble quant à lui, vouloir imiter son grand frère, Olivier Sarr, actuellement chez les Thunder d’Oklahoma City. Le jeune pivot de 2m16 aura donc le plaisir d’affronter son aîné avec les Washington Wizards, qui le draguait déjà depuis plusieurs semaines, en raison du fait que la défense leur fait cruellement défaut. D’autant plus que grâce à sa grande mobilité, Alexandre Sarr est un défenseur polyvalent : un profil qui va apporter du dynamisme dans l’effectif de l’équipe de la capitale américaine. C’est aussi un peu la surprise de cette Draft chez les Français : la sélection de Tidjane Salaün, en sixième position. Ce jeune ailier robuste a été retenu par les Charlotte Hornets, qui désirent bénéficier de sa fougue pour composer son nouvel effectif, en pleine reconstruction après le départ de trois de ses joueurs, et l’arrivée d’un nouvel entraîneur. Deux autres joueurs Français ont, par ailleurs, été draftés cette année : Pacôme Dadiet, qui évoluera la saison prochaine sous les couleurs des New York Knicks (25ème position) et Melvin Ajinca qui rejoindra les Dallas Mavericks (51ème position). “C’est la France frère 🇫🇷🇫🇷🇫🇷”. Victor Wembanyama n’a pas tardé à exprimer sa joie sur ses réseaux sociaux, félicitant l’arrivée de ses confrères français, mais aussi futurs adversaires. Il n’est, d’ailleurs, sans doute pas pour rien dans l’arrivée en NBA de ces nouveaux joueurs, tant son talent a permis de mettre en lumière les jeunes prodiges du basket-ball français. Père et fils Autre événement marquant de cette Draft NBA, c’est la sélection de James chez les Lakers. Alors non, ce n’est pas l’arrivée de LeBron, mais bien de son fils, Bronny James, âgé de 19 ans, qui foulera ses premiers pas en NBA au mythique Staples Center. Sélectionné en 55ème place, Bronny James entre dans l’histoire en devenant le premier joueur à évoluer dans la même équipe que celui de son paternel, et qui plus est, aux couleurs des Lakers. Cette sélection au deuxième tour de la Draft NBA signe par ailleurs le retour triomphant de Bronny James au plus haut niveau. En effet, le jeune joueur avait été victime d’un arrêt cardiaque l’an passé pendant un entraînement. Il réalise, par la même occasion, le souhait de son père de jouer dans la même équipe que son fils lors de la prochaine saison. Une nouvelle qui va également ravir les fans, qui pourront voir le duo père-fils en saison régulière. – C.A.

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La FFF dévoile la nouvelle Ligue féminine de football professionnel (LFFP)

En marge de la cérémonie des trophées de la D1 Arkema, la Fédération française de football (FFF) a présenté, hier, la Ligue féminine de football professionnel (LFFP). Une toute nouvelle entité destinée à promouvoir et professionnaliser le football féminin, et faire de la France une référence européenne. C’est quelques heures avant le début de la cérémonie des Trophées de la D1 Arkema, qui récompense les meilleures joueuses de football français de la saison, que la FFF a dévoilé à Paris, au Pavillon Dauphine, ses nouvelles ambitions. Philippe Diallo, le président de la FFF, Jean-Michel Aulas, le vice-président délégué, mais également Aurore Bergé, la ministre française déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, ont répondu présent pour la présentation de cette nouvelle Ligue féminine de football professionnel (LFFP), qui sera officiellement lancée le 1er juillet prochain. Un tournant dans l’histoire du football français, et dans l’essor de la pratique féminine. « C’est vraiment le départ d’une nouvelle aventure avec une structure complétement dédiée au football professionnel d’élites pour les femmes, avec un président nouveau, avec des financements nouveaux, avec des marques nouvelles, et une aventure qui doit amener cette ligue professionnelle, non seulement à faire rêver toutes les jeunes filles, mais aussi à apporter le football professionnel français au plus haut niveau européen », a indiqué Philippe Diallo. Le football féminin français a, en effet, de beaux jours devant lui. Il y a quelques jours, la FFF a battu le record du nombre de licenciées féminines en franchissant le cap des 250 000 joueuses, et espère atteindre les 500 000 d’ici 5 ans. L’équipe féminine de l’Olympique lyonnais vient, par ailleurs, de se qualifier pour la finale de la Ligue des champions, qui aura lieu le 25 mai contre Barcelone. Le club peut ainsi espérer obtenir un 9ème titre de champion d’Europe, soit le record de trophées pour un club de football féminin. Jean-Michel Aulas, président de la LFFP Bien connu pour son engagement auprès du football féminin, notamment avec Lyon, c’est sans surprise, que Jean-Michel Aulas a été nommé par le Comité exécutif de la FFF pour présider cette nouvelle Ligue. « Pour moi, c’est un moment d’émotion, parce que quand on a travaillé pendant 36 ans dans le foot professionnel, se retrouver à la fédération pour faire en sorte de lui rendre un peu ce que le football m’a amené, la synthèse c’était d’accepter ce poste de président de cette nouvelle ligue professionnelle féminine », a expliqué Jean-Michel Aulas. Une nouvelle identité Avec cette nouvelle ligue, l’heure est au changement et à la modernité. À commencer par le logo qui évoque, selon Jean-Michel Aulas, « une rupture par rapport au passé », notamment avec un graphisme qui « traduit l’ambition de modernité », tandis que la couronne rappelle les trophées remportées lors des championnats. Le nom des formations des divisions professionnelles subissent également un lifting. Fini la D1 Arkema, la première division évoluera désormais sous le nom de l’Arkema Première Ligue, et la D2 sous le nom de la Seconde Ligue. Un clin d’œil aux championnats anglais, qui souligne une fois de plus l’ambition de la FFF de faire de cette ligue une excellence européenne. – N.B. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Urban Act' Magazine (@urbanactmag)

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Jeux Olympiques : une armada de joueurs NBA pour la Team USA

Le King l’avait annoncé en conférence de presse après la Coupe du monde de basket-ball. C’est enfin sorti. Le média sportif américain, ESPN, a révélé, dans la nuit du 16 au 17 avril, les 11 noms des 12 joueurs qui doivent figurer dans la sélection de basket-ball américaine pour les Jeux Olympiques de Paris. Aura-t-on droit à une nouvelle Dream Team ? Une équipe de Superstars de la NBA C’est le célèbre journaliste américain d’ESPN, et lanceur d’alerte de la NBA, Adrian Wojnarowski, qui vient de déclarer cette incroyable annonce. La liste des joueurs de la sélection américaine pour les JO sera composée de la crème de la crème des superstars de la NBA : LeBron James, qui ne cache pas son envie et jubile même à l’idée de rapporter, à 39 ans, et pour la troisième fois de sa carrière, une médaille d’or olympique ; mais aussi Stephen Curry, Kevin Durant, Anthony Davis, Jayson Tatum, Devin Booker, Anthony Edwards, Bam Adebayo, entre autres, et même le Camerounais Joel Embiid, qui a obtenu la nationalité américaine. Avec un effectif au palmarès vertigineux, cette équipe ne semble présenter aucun point faible, que ce soit au niveau de l’attaque, que de la défense. Une nouvelle qui a de quoi effrayer les autres sélections nationales, y compris l’Allemagne, championne du monde en titre. Une sélection prématurée ? Une Dream Team qui fait rêver, certes, mais qui laisse néanmoins certaines interrogations. Alors que d’autres sélections nationales attendent la fin de la saison régulière pour annoncer leurs listes de joueurs, les États-Unis ont surpris tout le monde avec cette annonce anticipée. Même si cela permet de préparer le plus tôt possible les joueurs, et de prendre de court tout le monde avec une stratégie et des tactiques qui mettront à mal les équipes adverses, personne n’est certain que la liste des joueurs sera entièrement effective. Les blessures sont, en effet, monnaie courante dans la ligue majeure des États-Unis. Aucun joueur n’est donc à l’abri d’une éventuelle blessure, ou d’un quelconque problème, qui peut le rendre inapte pour les Jeux de Paris. Si jamais cela devait arriver, la sélection pourra toujours pêcher d’autres joueurs NBA américains, car ce ne sont clairement pas des talents qui manquent dans ce pays. En attendant la liste définitive de Team USA, on connait d’ores et déjà le calendrier du tournoi olympique de basket-ball. La phase de groupes aura lieu du 27 juillet au 3 août au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq. Les États-Unis seront dans le groupe C, avec la Serbie, le Soudan du Sud, et le vainqueur du Tournoi de Qualification Olympique (TQO) de Porto Rico. La France, qui espère profiter des matchs à domicile pour prendre notamment sa revanche sur les États-Unis, jouera dans le groupe B avec l’Allemagne, le Japon, et le gagnant TQO disputé en Lettonie. La phase finale se déroulera à Paris Bercy, à partir du 6 août, avec une finale prévue le dimanche 10 août. – C.A.

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Le Juste Debout revient ! Entretien avec Bruce Ykanji

Elle a eu l’effet d’un coup de tonnerre sur les réseaux sociaux pour la communauté hip-hop. Le Juste Debout, la plus grande compétition de danses hip-hop debout, a annoncé son retour sur scène pour le 1er juin 2024 en Allemagne, avant Paris pour 2025. Entretien avec le fondateur, Bruce Ykanji. À l’image d’un Red Bull BC One pour le Breakdance, le Juste Debout, ou plus communément appelé le « JD », est le rendez-vous à ne pas manquer pour les fans et aficionados des danses hip-hop. Créé en 2002 par le danseur et chorégraphe français Bruce Ykanji, le Juste Debout avait pour volonté de promouvoir toutes les disciplines du hip-hop debout, en raison du fait qu’à l’époque, le grand public n’arrivait pas à dissocier le breakdance de la danse se pratiquant debout. Depuis, la compétition a fait du chemin. De la MJC de Champs-sur-Marne (77), jusqu’à Bercy, le succès croissant de l’événement conquiert à chaque édition le public. Après plusieurs années d’absence dû au Covid-19, la compétition revient cette année avec une nouvelle édition, qui aura lieu le 1er juin 2024 à Hambourg, en Allemagne. Urban Act’ magazine : Après 22 ans d’histoire, de passions ainsi que de bons et loyaux services en France, vous vous tournez vers la ville d’Hambourg, en Allemagne, pour fêter le retour du Juste Debout. Pourquoi avoir choisi cette ville pour ce come-back, et non Paris, ou Dubaï, comme pourraient penser certains danseurs ? Bruce Ykanji : La ville de Hambourg a fait appel à nous via notre MC Redchild. Il nous a mis en relation car le Théâtre Kampnagel voulait absolument faire un battle, et ils se sont naturellement tournés vers nous. De plus l’Allemagne et la France, c’est une grande histoire « d’amour » niveau street dance, et ce depuis des décennies. D’ailleurs, les Allemands sont les deuxième plus gros fans, et c’est le pays où notre fanbase est incroyable depuis des années. Il y a aussi les moyens financiers. L’Allemagne nous a ouvert les bras avec des moyens. Et pour relancer la machine, il en fallait. Dubaï ce n’est pas pour demain. Et Paris ce sera en février 2025 à Bercy, on vous tiendra informés. Comment avez-vous pu faire revenir cette compétition après son annulation en 2020 à Bercy ? Était-ce un parcours du combattant pour le réintroduire ? Bruce Ykanji : Nous avons travaillé sur d’autres aspects. Sur l’application mobile Top on the floor qui recense plus de 14 000 danseurs et les résultats de leurs battles dans le monde entier. L’ouverture de la Juste Debout School Industry en 2024/2025 à Porte de Champerret à Paris : une nouvelle école plus axée sur le monde commercial, la musique et l’apprentissage du terrain. Bien entendu, on garde l’autre école, la Juste Debout School CORE dans le 20ème arrondissement de Paris, la maison-mère qui a une vocation plus underground. On a également développé des partenariats avec l’Asie. Mais il est vrai que, ça a été 4 années entières de tunnel émotionnel. Allait-on réussir à relancer la machine ? C’était sans cesse des doutes. Après 4 annulations d’affilée : le JD Abidjan 2019 ; le Battle Opéra, le premier Battle dans l’Opéra Garnier de l’histoire et ces 3 années de travail parties en fumée à cause d’une grève ; le JD 2020, le premier event à avoir été annulé à cause du Covid ; et le JD 2022 à Dubaï, annulé à cause du variant Omicron… Bref, 4 années de cauchemar avec des idées de ouf, qui tombaient à l’eau. Mais le hip-hop est le plus gros des virus. Nous sommes des résistants à tous points de vue. Alors on a résisté, insisté, persisté et le JD Gold a existé. Un pur virus positif qui fait qu’on n’arrêtera jamais. Avec l’expérience on s’est solidifié et nous avons encore plus de projets. Grâce à Dieu. L’année dernière, une édition spéciale en 1 vs 1 : le Juste Debout Gold, a déjà eu lieu au Théâtre Kampnagel d’Hambourg. Avec ce premier aperçu, pensez-vous que la vibe sera plus forte au prochain JD à Hambourg plutôt qu’à Paris ? Bruce Ykanji : La vibe sera différente. Hambourg JD Gold c’était 1500 personnes (sold out en 10 jours en plein mois d’août d’ailleurs…). Là, c’est une autre salle de 5000 places, et ça ressemble à l’ancien Coubertin… on verra. Mais Bercy, reste Bercy, lorsque tu as 17 000 personnes qui gueulent… bah c’est 17 000 quoi… Mais on monte progressivement. Il ne faut pas oublier qu’entre temps il y a eu le Coco (Covid-19) et que les jeunes ne connaissent pas encore toutes et tous le JD, ça va venir progressivement. On va dire que ce sera toujours différent. Au JD Gold on a eu de vrais bons moments de cris, de surprises, et de joies, et pour certains, de peines aussi. C’est le game de cette rencontre. Quelles sont vos attentes pour cette édition 2024 en Allemagne ? Bruce Ykanji : Du fun, du spectacle, de la joie, des rencontres, de la communion, des surprises, de l’inattendu. Et bien sûr une bonne économie pour que ça perdure. L’édition 2024 à Hambourg sera-t-il la première édition du Juste Debout en Allemagne ou bien la compétition sera exportée dans d’autre pays pour ces prochaines éditions ? Bruce Ykanji : On revient au bercail en 2025 à Paris Bercy… fini les voyages pour le JD Classic. En revanche, le format JD Gold sera reproduit dans différents pays selon les demandes. Et on va de plus en plus faire voyager les danseurs et les danseuses avec ce format. C’est différent. Et bien sûr que pour les prochains JD Gold je mettrais 3 juges en Popping, 3 en House, 3 en Hip-hop et 3 en Locking. Et oui il faut qu’on crée de l’emploi et que ce JD Gold obtienne ses lettres de noblesse. Il est déjà très très bien parti. Cette édition a beaucoup fait parler avec plus de 58 millions de vues toutes cumulées. – C.A. Le Juste Debout, la première

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Le retour de la Timberland Yellow Boot : vraie ou fausse tendance ?

Depuis plusieurs saisons, un vent de nostalgie souffle sur le monde de la mode, ramenant sur le devant de la scène des pièces emblématiques des décennies passées. Cette année, c’est au tour des mythiques bottines Timberland de faire leur grand retour. Mais ce come-back est-il authentique ou simplement une tendance éphémère ? L’histoire d’une icône Initialement conçues pour les travailleurs en extérieur, les bottines emblématiques de Timberland, l’Icon 6-inch Premium, ou plus connues sous le nom de Yellow Boot, ont rapidement conquis le cœur des amateurs de mode dès leur apparition dans les années 1970. Leur design robuste et leur confort en ont fait un choix populaire pour les aventuriers urbains. Cependant, ce sont surtout les années 1990 qui ont propulsé les Timberland au rang d’icônes de la culture hip-hop. Portées par des artistes emblématiques tels que Notorious B.I.G., Tupac Shakur, Dr. Dre, Jay-Z, ou encore DMX, ces bottines sont devenues un symbole de style et de street credibility. Leur association avec le rap et le hip-hop a contribué à les ancrer dans l’imaginaire collectif comme un incontournable de la garde-robe urbaine. Le retour sur le devant de la scène Après avoir connu un déclin dans les années 2000, les Timberland reviennent cette année sur le devant de la scène. De nombreuses célébrités, sportifs, et influenceurs ont été aperçus arborant fièrement la Yellow Boot lors d’événements publics ou sur les réseaux sociaux… jusqu’à conquérir aujourd’hui la planète mode. Récemment, Pharrell Williams, le directeur créatif Homme de Louis Vuitton, a dévoilé quelques images de la célèbre bottine revisitée par la maison de luxe française. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par @skateboard Le collectif artistique basé à Brooklyn, MSCHF, qui a fait le buzz avec ses grosses bottes rouges inspirées du personnage Astro Boy (Big Red Boot), surfe également sur la tendance avec la sortie prochaine de son nouveau modèle baptisé 2×4 Boot « Wheat ». Inspiré de la Timberland boot, les motifs en relief et les œillets dorés ressemblent d’ailleurs étrangement à ceux de la collab avec Louis Vuitton… Côté campagne publicitaire, c’est le légendaire cinéaste Spike Lee qui a été choisi pour mettre en avant la nouvelle paire.   Un regain d’intérêt pour la marque Timberland, qui s’est également vu sur les podiums de la dernière Fashion Week Homme de Paris. Les défilés Louis Vuitton, avec notamment le rappeur américain Pusha-T, mais également White Mountaineering, ont dévoilé toute une gamme de chaussures en collaboration avec la marque de bottines. Ce retour s’inscrit dans un contexte où la mode vintage et l’esthétique streetwear sont à nouveau très prisées. Les consommateurs recherchent des pièces à la fois intemporelles et chargées d’histoire, ce qui rend les Timberland particulièrement attrayantes. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Timberland (@timberland) Vraie ou fausse tendance ? Cependant, certains se demandent si ce retour des Timberland est réellement authentique ou s’il s’agit simplement d’une tendance passagère dictée par les caprices de la mode. Alors que certaines personnes redécouvrent ou renouvellent leur amour pour ces bottines emblématiques, d’autres pensent que cet engouement ne sera qu’éphémère. Son héritage issu de la culture hip-hop, encore ancrée aujourd’hui, aura du mal à conquérir tous les publics. Le modèle étant assez massif, et plutôt masculin, il sera, par ailleurs, moins évident pour les femmes de le porter au quotidien. Le retour des Timberland cette année soulève des questions intéressantes sur la nature de la tendance et de l’authenticité dans le monde de la mode. Que ce soit pour leur héritage dans la culture hip-hop ou leur design intemporel, ces bottines continuent de susciter un vif intérêt auprès des amateurs de mode du monde entier. Reste à savoir si ce retour sera éphémère ou s’il marquera un véritable renouveau pour cette icône indémodable. – N.B.

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NBA : Pourquoi n’y a-t-il plus de Français au All-Star Game ?

  Depuis la dernière participation de Tony Parker au All-Star Game, déjà 5 ans, plus aucun Français n’a joué au match qui oppose les meilleurs joueurs NBA de la conférence Ouest à ceux de l’Est. Mais pour quelles raisons ? Urban Act’ magazine décrypte la situation. « C’est avec une grande émotion que je mets un terme à ma carrière ». Tels ont été les premiers mots de Tony Parker qui a annoncé la nouvelle sur Twitter le 10 juin. Le joueur de basket-ball qu’on ne présente plus, a mis officiellement un terme à une belle et longue carrière, notamment outre-atlantique. Premier Français champion de NBA en 2003 (avec les Spurs de San Antonio), premier Français sélectionné au All-Star Game, premier Français à avoir été 4 fois Champion NBA, premier Français à avoir été sélectionné 6 fois au All-Star Game, Tony Parker est sans aucun doute le joueur français qui a le plus marqué l’histoire de la NBA. Pourtant depuis sa dernière participation au All-Star Game, en 2014, en même temps que Joakim Noah, il n’y a plus de Français qui participent au match des étoiles de la NBA. Mais pour quelles raisons ? La concurrence est-elle devenue trop rude ? Le niveau des Français a-t-il baissé ? « Même si Tony Parker et d’autres joueurs venus d’Europe ont ouvert la porte aux joueurs européens en NBA, ça reste assez compliqué de faire sa place, précise à Urban Act’ magazine, Clément Bennerotte, journaliste chez Parlons Basket. Les Américains sont très patriotes. Ce n’est pas pour rien qu’en NBA il y a énormément de joueurs américains et c’est assez difficile pour les Français de s’élever au plus haut niveau ». Et oui, car il faut le rappeler, la NBA, et donc le All-Star Game, est avant tout un championnat américain. Les joueurs qui évoluent jeunes aux États-Unis, et notamment aux universités américaines, sont majoritairement Américains. Ils ont par la suite plus de chances de se faire recruter en NBA, et plus rapidement, car en plus de suivre une excellente formation sportive, ils intègrent déjà les codes du basket-ball américain. Des joueurs français en NBA, il y en a pourtant. Dix ont évolué dans le championnat américain lors de la saison 2018-2019. Tony Parker et Nicolas Batum à Charlotte, Ian Mahinmi à Washington, Joakim Noah à Memphis, Evan Fournier au Magic d’Orlando, Rudy Gobert chez les Utah Jazz, puis les derniers arrivés : Timothé Luwawu-Cabarrot à Chicago, Guerschon Yabusele à Boston, Élie Okobo à Phoenix, et Frank Ntilikina à New York, qui a d’ailleurs participé au Rising Stars Challenge en 2018, un match qui oppose les meilleurs jeunes Américains aux meilleurs jeunes internationaux pendant le All-Star week-end. Entre une ancienne génération qui a déjà fait ses preuves, et une nouvelle qui a tout à prouver, tout n’est sûrement qu’une question de temps pour qu’on puisse voir de nouveau un Français au All-Star Game. Si cela fait 5 ans qu’il n’y en a plus, c’est à cause d’un changement de génération selon Nikola Vucevic, le pivot des Orlando Magic et All-Star 2019, interviewé par Urban Act’ magazine. « Il y a de bons joueurs en France, ça arrive, c’est juste qu’il y un changement de génération. La dernière fois qu’on a vu Tony et Joakim c’était vers la fin de leur carrière, maintenant il y a beaucoup de jeunes qui arrivent. Il y a Rudy Gobert aussi, qui pour moi méritait d’être au All-Star Game cette année, mais c’est sûr qu’il y sera bientôt. Evan Fournier, peut-être aussi, c’est possible. Mais ça viendra, il faudra un peu de temps afin qu’ils puissent gagner de l’expérience. Après c’est normal, quand t’es jeune, c’est dur d’y arriver, ce n’est pas facile. » C’est difficile, surtout quand on sait que de moins en moins de Français sont draftés en NBA ces dernières années, au profit des Américains. Un seul l’a été en 2018, et en 2019, contrairement à 5 en 2016, et 3 en 2017. Mais cela ne veut presque plus rien dire aujourd’hui. D’une part, car l’arrivée de joueurs Français n’est jamais régulière : il y a des saisons où il peut y en avoir plusieurs, tandis qu’il y en a d’autres où un ou deux seulement sont draftés, voire aucun comme en 2015, mais d’autre part, car d’autres joueurs arrivent à intégrer le championnat américain par d’autres moyens. « Cette année, un seul Français a été drafté (Sekou Doumbouya à Détroit), mais 3 autres ont réussi à trouver une équipe pour la saison prochaine sans passer par la draft, explique Clément Bennerotte, journaliste chez Parlons Basket. Il y a Jaylen Hoard qui va jouer à Portland, qui aurait d’ailleurs pu être drafté car il a fait ses classes aux Etats-Unis, il a joué en NCAA et il a fait partie de l’équipe universitaire américaine. Il y a Vincent Poirier, qui va intégrer les Boston Celtics, et Adam Mokoka à Chicago ». Alors même si la draft est préférable pour évoluer en NBA, d’autres facteurs rentrent ensuite en compte pour qu’un joueur puisse faire ses preuves, jusqu’à faire partie de l’élite et participer au All-Star Game. En dehors du talent, c’est surtout une question de chance, estime le journaliste. « Tony Parker a été drafté extrêmement bas en 2001, personne ne s’attendait à ce qu’il explose comme ça. Il a eu la chance de tomber sur un coach qui lui a laissé sa chance tout de suite, précise-t-il. Je pense que c’est surtout comme ça que les Français peuvent réussir, c’est quand on leur laisse leur chance, et qu’ils réussissent à la saisir et à exploser ». Rudy Gobert, meilleur défenseur Le 24 juin dernier avait lieu la cérémonie des NBA Awards 2019 qui récompense les meilleurs joueurs de la saison régulière dans leur catégorie. L’international français Rudy Gobert a été élu meilleur défenseur pour la deuxième année consécutive. Une belle performance qui laisse présager un avenir solide pour le pivot des Utah Jazz, même s’il n’avait pas été retenu lors du All-Star Game 2019, qui s’est déroulé en février

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Tatouage et rappeurs

Du 3 au 5 mars, la Grande halle de la Villette (Paris) a accueilli la nouvelle édition du Mondial du tatouage. 30 000 visiteurs ont découvert le travail des plus grands tatoueurs, des expos, mais aussi des concerts, exclusivement rock et électro. Pourtant, s’il y a bien un style musical qui aime se prendre au jeu des aiguilles, c’est le rap. Revendicatif, identitaire, ou inspiré des gangs, le tatouage des rappeurs nous en révèle plus qu’on ne le pense. « Thug Life » sur le torse de 2Pac, des larmes au coin de l’œil de Lil Wayne, un crâne sur la main de Seth Gueko, les tatouages font partie de la panoplie des rappeurs. Ils trouvent leur inspiration dans leur propre histoire, leur identité, mais révèlent des similitudes entre eux. Des similitudes qui les différencient des autres courants musicaux. « Dans l’univers du rap et du hip hop, c’est totalement différent. Je le vois au niveau des typographies, à l’époque du rock c’était très gothique. Aujourd’hui on est dans un lettrage beaucoup plus marqué de l’univers du graff, et des tags », explique à Urban Act’ magazine, le rappeur français Sinik, qui a récemment ouvert son propre salon de tatouage à Paris : Watch My Tattoo. Si l’encre et le rap ont pris du temps à s’apprivoiser en France, elles ont pourtant trouvé leur place bien plus tôt aux États-Unis. Une culture américaine… « Il y a de plus en plus de rappeurs français qui se font tatouer, mais il y en a peu qui le sont beaucoup. Les premiers qui me viennent à l’esprit sont Booba et Seth Gueko », constate Sinik. Contrairement aux rappeurs européens, les Américains sont plus nombreux à être tatoués. Les plus connus : Wiz Khalifa, Lil Wayne, 2Pac, Eminem, Soulja Boy, Kid Ink, Kevin Gates, Rick Ross, The Game, Waka Flocka, ou encore Tyga. Tous sont recouverts d’encre, certains ne laissant entrevoir que quelques morceaux de peau. D’autres vont jusqu’à superposer les dessins, ou utiliser le moindre espace pour en rajouter. « Dans le rap américain, le tatouage est plus courant. C’est dans leur culture, affirme Sinik. Leur niveau de tatouage fait partie des meilleurs du monde. Sur le câble, on voit toute sorte d’émission spécialisée, comme Miami Ink. Leurs artistes, leur mode de vie, leurs joueurs de basket ont également contribué à cette culture, c’est pour ça qu’aujourd’hui les Américains ont un temps d’avance sur nous. » Selon Valérie Rolle, sociologue et auteure de l’ouvrage L’art de tatouer, le processus de redéfinition et de réhabilitation de la pratique du tatouage est parti de la côte Est des États-Unis dans les années 1980. « L’arrivée de diplômés d’écoles d’art dans la pratique, le développement d’espaces de rencontre, comme les conventions internationales de tatouage, la diffusion de nouvelles pratiques (sanitaires, iconographiques) et de nouveaux discours sur le tatouage comme forme d’expression de soi, dont la circulation via les magazines de tatouage, ont notamment contribué à la recomposition sociale de la pratique », précise-t-elle à Urban Act’ magazine. Bien que né sur le continent américain, ce processus s’est progressivement enrichi grâce aux échanges entre tatoueurs à l’échelle internationale, dont certains sont localisés en Suisse, aux Pays-Bas ou en France, poursuit la sociologue. L’univers des gangs américains a néanmoins fortement inspiré les tatouages des rappeurs. En dehors du lettrage, qui est tout simplement l’action de marquer avec des lettres, certains symboles sont récurrents dans le milieu du rap. …inspirée des gangs Dans un article publié sur le site américain Hot New Hip Hop, une journaliste détaille la signification des tatouages les plus courants chez les rappeurs en lien avec les gangs. Les crânes ou têtes de mort, par exemple, symboliseraient chez les gangsters un membre haut placé, mais il peut être représentatif, d’une façon plus morbide, d’un assassinat ou d’un acte criminel. Les rappeurs qui portent des crânes n’ont pas forcément commis un meurtre, mais le symbole pourrait renvoyer à une image négative, mortuaire, ou à une période sombre de leur vie. Waka Flocka, qui a recouvert son torse de tatouages, avec des têtes de mort notamment, avait confié au magazine Complex : « Il y a tout un tas de douleurs sur ma poitrine. Quand une personne la voit, elle peut ressentir ma douleur ». 2Pac s’était, lui, fait tatouer un crâne sur le biceps droit surmonté de l’inscription « heartless », qui signifie cruel. En dessous, on peut y lire : « My only fear of death is coming back reincarnated », soit « Ma seule peur de la mort c’est la réincarnation ». Dans le rap français, Seth Gueko est notamment connu pour son bas du crâne tatoué sur la main gauche. « J’aime beaucoup la tête de mort, c’est en plein dans l’univers des tatouages. Je suis un loubard des temps modernes. Et la tête de mort se poursuit depuis les groupes de rock, comme Iron Maiden par exemple, a-t-il expliqué au site web Konbini. J’ai toujours aimé les films d’horreur, les squelettes, les Contes de la Crypte aussi. C’était une manière de se faire une tête de mort, discrète, pouvoir la poser sur le visage pour dire “trop parler peut tuer”, c’est une belle illustration de cette phrase-là. » À l’instar de Lil Wayne, The Game, Birdman, Kevin Gates, Nessbeal, ou Seth Gueko – qui a fait une variante -, certains rappeurs exhibent une larme au coin de l’œil. Symbole par excellence du gangster, la larme peut signifier qu’il a commis un meurtre – le nombre de larmes représentant le nombre de victimes -, qu’il a perdu un membre de son entourage, ou qu’il a été emprisonné. « Tout le monde se fait tatouer une larme sous l’œil, la larme à l’œil, mais moi j’ai l’arme à l’œil avec un flingue sous la paupière », a déclaré Seth Gueko à Konbini. D’autres ont opté pour des ailes d’ange. Selon Hot New Hip Hop, « dans la culture traditionnelle des gangs, elles signifient la “sublimité”. Elles peuvent aussi faire référence à l’ange Gabriel, qui est connu dans la religion

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