NBA Draft 2025 : Six Français sélectionnés, un record historique

Jamais le basket tricolore n’avait autant brillé sur la scène mondiale. Après Zaccharie Risacher, premier Français sélectionné en première position l’an dernier, l’édition 2025 de la draft NBA a marqué une nouvelle étape dans l’ascension du basketball hexagonal : six joueurs français ont été appelés par des franchises américaines, un record absolu. Tandis que l’Américain Cooper Flagg a été choisi en numéro 1, la France s’impose plus que jamais comme le vivier international le plus prolifique, confirmant une dynamique fulgurante.

La Draft NBA 2025 restera gravée comme une date historique pour le basketball français. Dans un Barclays Center vibrant, six joueurs tricolores ont entendu, hier, leur nom résonner dans l’arène new-yorkaise : un record absolu pour le pays, qui confirme son statut de terre fertile de talents. Un an après la sélection en première position de Zaccharie Risacher, c’est Cooper Flagg, prodige américain de Duke, qui a été désigné en tête par les Atlanta Hawks. Mais dans l’ombre de ce choix attendu, c’est bien la vague bleue qui a inondé la soirée.

Noa Essengue, Joan Beringer, Nolan Traoré, Noah Penda, Maxime Raynaud et Mohamed Diawara. Six noms, six trajectoires différentes, mais une même destinée : la NBA. Pour la première fois dans l’histoire, la France devient le pays le plus représenté de toute l’Europe dans une Draft, dépassant même les anciennes performances de la Serbie ou de l’Espagne.

Parmi eux, Noa Essengue, sélectionné en 12e position par les Chicago Bulls, incarne cette nouvelle génération qui allie discipline européenne et ambition mondiale. Formé en Allemagne, Noa s’est rapidement imposé grâce à sa maturité, son éthique de travail irréprochable et sa polyvalence sur le terrain. « Ce n’est pas compliqué, je fais comme tout le monde : aller à la salle, même les mauvais jours, car c’est la seule manière de progresser », a-t-il confié après sa sélection. Mais derrière cette modestie se cache une détermination inébranlable : « Jouer contre ceux (Team USA) qui nous ont empêchés de triompher à Paris, c’est une motivation supplémentaire. Nous serons prêts pour 2028, c’est notre objectif. »

Le premier tour a également vu deux autres Français se distinguer : Joan Beringer (17e par Minnesota) et Nolan Traoré (19e par Brooklyn), deux profils prometteurs. Beringer, pivot au parcours express, n’a découvert le basket qu’en 2021. Quant à Traoré, leader de passes lors de l’Euro U18, il a été élu meilleur jeune de la Ligue des Champions FIBA. Leur sélection prolonge une dynamique entamée avec Victor Wembanyama en 2023 et poursuivie par Risacher en 2024.

En deuxième tour, trois autres noms sont venus enrichir la moisson : Noah Penda, envoyé à Orlando, Maxime Raynaud, pivot dominant formé à Stanford et sélectionné par Sacramento, et Mohamed Diawara, drafté par New York. Ces choix confirment la profondeur du réservoir français, capable de produire aussi bien des stars en devenir que des joueurs de rotation au haut potentiel.

Dans un contexte de plus en plus international — 23 joueurs étrangers sélectionnés cette année, dont 13 Européens —, la France s’impose désormais comme la locomotive du basket continental. Si la Draft 2016 détenait jusque-là le record du nombre total d’internationaux sélectionnés (27), celle de 2025 entre dans l’histoire pour l’excellence de sa représentation française.

Ce phénomène n’est pas le fruit du hasard. Entre centres de formation structurés, compétitions de jeunes de haut niveau et expériences précoces à l’étranger, les Français arrivent désormais en NBA mieux armés. Une génération « post-Wemby » qui ne veut plus seulement rêver NBA, mais y jouer un rôle majeur.

De l’autre côté de l’Atlantique, Cooper Flagg incarne aussi un changement d’ère. Sélectionné en premier choix par les Dallas Mavericks, l’ailier américain (2,06 m, 18 ans) a marqué les esprits dès sa première saison universitaire à Duke, avec des moyennes impressionnantes : 19,2 pts, 7,5 rebonds, 4,2 passes, 1,4 interception et 1,4 contre.

L’an prochain, les regards se tourneront déjà vers la Draft 2026. Mais cette cuvée 2025 restera à part. Pour la première fois, six joueurs nés et formés en France franchissent ensemble le pas du rêve américain. Une révolution douce mais puissante, symbole d’un basketball français qui a pris date avec l’histoire. – N.C.

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