Le Thunder d’Oklahoma City a remporté le Game 7 des Finales NBA, hier, face aux Pacers (103‑91), décrochant son premier titre sous le nom « Thunder » et le deuxième de l’histoire de la franchise (après les SuperSonics de Seattle en 1979). Shai Gilgeous‑Alexander, exceptionnel, remporte le trophée de MVP des Finales.
Le 22 juin 2025 restera gravée dans l’histoire pour Oklahoma City. Dans une ambiance électrique au Paycom Center, le Thunder a décroché le titre NBA à l’issue d’un Game 7 parfaitement maîtrisé face aux Pacers, pour conclure une série aussi disputée qu’imprévisible. Vainqueur 103 à 91, OKC met fin à 46 ans d’attente : il s’agit de la première bague de champion NBA depuis 1979 pour la franchise, alors connue sous le nom des Seattle SuperSonics, avant son déménagement dans l’Oklahoma en 2008.
C’est donc bien le premier titre NBA de l’histoire du Thunder, fruit d’un projet longuement mûri. Cette victoire consacre à la fois une génération talentueuse et la vision patiente d’un homme souvent resté dans l’ombre : Sam Presti, directeur général de la franchise depuis 2007. C’est lui qui avait repêché Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden dans les années 2000, et qui a su reconstruire pièce par pièce après leur départ. Dix-sept ans après l’arrivée de la franchise en Oklahoma, le pari est gagné.
Une finale serrée, jusqu’au Game 7
Si la victoire d’OKC paraît nette à la lecture du score final, elle n’a rien d’un long fleuve tranquille. La série a été très équilibrée, les deux équipes se répondant coup pour coup. Indiana a remporté les Games 1 et 3, OKC a répliqué dans les Games 2, 4 et 5, mais les Pacers ont arraché le Game 6 envoyant la série jusqu’au légendaire Game 7.
Mais le suspense a basculé très vite. Dès le premier quart-temps, Tyrese Haliburton, chef d’orchestre des Pacers, s’effondrait seul sur un appui. Verdict : rupture du tendon d’Achille. Un coup de massue pour Indiana, privé de son leader dès la 4e minute. Le Thunder n’a alors rien laissé passer.
Emmené par un Shai Gilgeous-Alexander magistral (29 points, 12 passes décisives), élu MVP des Finales après l’avoir déjà été en saison régulière, OKC a contrôlé la suite de la rencontre avec sang-froid. L’intérieur Chet Holmgren (18 points, 5 contres) et l’ailier Jalen Williams (20 points) ont parfaitement complété le travail, pendant qu’Alex Caruso apportait son expérience défensive en sortie de banc. Le troisième quart, remporté 34-20, a scellé le sort du match.
Le triomphe d’un collectif patient et ambitieux
Au-delà du talent individuel, c’est le projet collectif du Thunder qui impressionne. OKC boucle une saison exceptionnelle avec 68 victoires en saison régulière (meilleur bilan de la ligue) et 84 en tout avec les playoffs, égalant au passage le record des Bulls de 1997. Jamais une équipe aussi jeune (aucun joueur majeur au-delà de 27 ans) n’avait affiché une telle maturité dans les moments décisifs.
Ce sacre est le fruit d’une construction méthodique : des choix de draft intelligents, une identité défensive forte, et un style de jeu moderne. L’entraîneur Mark Daigneault, discret mais rigoureux, a su donner une vraie cohérence à l’effectif. Le Thunder n’a pas seulement dominé cette série : il a incarné une certaine idée du basket.
Avec cette victoire, Oklahoma City entre dans une nouvelle dimension. La franchise n’est plus une promesse : elle est désormais championne NBA, pour la première fois sous ses couleurs actuelles. Le tonnerre a grondé, et cette fois, il a laissé une trace dans l’histoire. – N.C.